Quelle méthode de contraception naturelle choisir ?

Une méthode de contraception naturelle a pour but d’éviter une grossesse non désirée en se basant sur l’observation du corps et de son fonctionnement. Elle présente beaucoup d’avantages, notamment l’absence d’effets secondaires.

Qu’est-ce qu’une méthode de contraception naturelle ?

La contraception naturelle n’utilise pas de médicaments ou d’intervention chirurgicale pour éviter la grossesse. Elle ne comporte donc aucun effet secondaire, contrairement aux contraceptifs hormonaux, par exemple, qui peuvent causer différents désagréments selon la personne qui l’utilise. En effet, la pilule combinée, les injections de progestérone ou encore les implants sont des médicaments qui peuvent entraîner des symptômes plus ou moins graves (maux de tête, alopécie, thrombose, etc.)

Par ailleurs, une méthode de contraception naturelle assure l’autonomie de la personne qui la pratique. Grâce à elle, chacun est en mesure de gérer sa fertilité sans avoir recours à des dispositifs externes.

Une méthode naturelle vise à identifier la fenêtre de fertilité afin d’éviter les rapports sexuels fécondants pendant cette phase. Il existe donc différentes technique selon la façon de déterminer cette période de fécondité.

La méthode Billings ou observation de la glaire cervicale : une méthode théoriquement fiable

La glaire cervicale est un mucus secrété par le canal cervical. Sa consistance et son aspect changent au fil du cycle menstruel.

Lorsque la glaire est abondante, liquide, filante et transparente, cela annonce la période d’ovulation. Elle ressemble alors à du blanc d’œuf. Sa qualité est optimale, elle sert à nourrir les spermatozoïdes qui pourraient venir en attendant la libération de l’ovule. Autrement dit, elle annonce la période d’ovulation, et donc de fertilité. Il est alors possible de s’abstenir pour éviter une grossesse.

Au contraire, lorsque la glaire est absente, ou bien présente en petite quantité mais avec une texture plus sèche, blanchâtre et collante, cela signifie que la personne est dans une période infertile. Par exemple, la glaire est souvent absente après les règles.

Cette méthode de contraception est appelée Billings, du nom du couple de médecins australiens qui l’avait proposée.

L’observation de la température basale, une efficacité partielle

La température basale est la température du corps au réveil, lorsqu’on n’est pas encore levé et qu’on n’a encore rien fait. Elle change au fil du cycle, et augmente légèrement après l’ovulation. Ainsi, lorsqu’on observe une montée de la température basale, qui reste sur un plateau haut sur trois jours successifs, cela peut signifier que la période de fertilité est fermée.

Cette méthode, utilisée seule, aide à identifier la fin de la période fertile, mais ne permet pas d’en connaître le début.

La symptothermie, une méthode de contraception naturelle complète et fiable

La symptothermie combine l’observation de la glaire et de la température basale, et parfois même l’observation du col de l’utérus. Grâce à l’association de ces différentes techniques, la symptothermie est très complète. Elle permet d’identifier l’ouverture et la fermeture de la fenêtre de fertilité, ce qui en fait une méthode très intéressante pour éviter les grossesses non désirées, aussi bien que pour tomber enceinte.

Il faut se former pour apprendre à utiliser la symptothermie. Après l’accompagnement d’une formatrice, vous devenez autonome dans la gestion de votre fertilité.

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La contraception naturelle avec un calendrier (méthode Ogino-Knaus), à éviter

Cette méthode est également appelée « Ogino-Knaus » du nom des chercheurs qui ont travaillé dessus. Kyusaku Ogino, gynécologue japonais, et Hermann Knaus, chirurgien et gynécologue autrichien, se sont penchés sur l’étude du cycle. de façon indépendante, ils ont abouti à la conclusion selon laquelle l’ovulation a lieu 14 jours avant la survenue des règles. C’est une méthode statistique de régulation des naissances très utilisée dans les années 1960.

Son efficacité est très douteuse, d’ailleurs on a assisté à la naissance de toute une génération de « bébés Ogino » suite à l’échec de la méthode… Donc, même si ce procédé est encore cité parmi les contraceptions naturelles, il est à éviter, car il n’est pas du tout fiable. Aujourd’hui, c’est une méthode obsolète, car de nombreuses femmes présentent une phase lutéale de moins de 14 jours, ce qui induit aussi des problèmes de fertilité.

La méthode MAMA : pour les jeunes mères

La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) peut être utilisée par les jeunes mamans jusqu’aux 6 mois du bébé. Elle est basée sur l’effet de la prolactine qui empêche l’ovulation. L’allaitement favorise la production de cette hormone, et constitue donc une méthode de contraception naturelle utilisable après l’accouchement. Pour que cela soit efficace, il faut remplir plusieurs conditions :

• Pas de retour des règles chez la maman ;
• Bébé a moins de 6 mois ;
• Bébé est nourri exclusivement au sein, et l’intervalle entre les tétées dure au maximum 4 heures (en journée) ou 6 heures (la nuit).

La méthode du retrait, une alternative peu efficace

Cette méthode consiste à interrompre le coït, l’homme va se retirer avant l’éjaculation. En réalité, même si cette technique est considérée comme un moyen de contraception naturelle, elle est très peu fiable. Les spermatozoïdes peuvent déjà être présents dans le liquide séminal qui s’écoule avant l’éjaculation proprement dite.

Ainsi, le taux de fiabilité de cette méthode est limité à environ 80%, soit un taux d’échec de 20%. Cela signifie que 2 femmes sur 10 qui utilisent cette technique avec leur partenaire, risquent de tomber enceinte.

Qu’en est-il de la contraception masculine ?

La contraception dite masculine a pour objectif d’entraver la production de spermatozoïdes. La méthode utilisée actuellement consiste à chauffer les testicules. Il existe différents dispositifs dans ce sens, comme le slip chauffant, qui va faire remonter la température des testicules de quelques degrés. L’usage de ce type de contraceptif doit s’accompagner de la lecture d’un spermogramme de vérification.

Les études ne sont pas encore suffisamment abouties pour évaluer la réelle efficacité de ces méthodes.

Quelle est la méthode de contraception naturelle la plus efficace ?

La symptothermie est la méthode de contraception naturelle la plus efficace actuellement. Selon l’OMS*, la fiabilité théorique de la symptothermie est de plus de 99%.

L’allaitement arrive en deuxième position, avec un taux de fiabilité de 98%. Toutefois, elle est réservée aux jeunes mères après l’accouchement.

L’efficacité d’une méthode de contraception est évaluée de deux manières :

• Avec le taux de fiabilité théorique, si la méthode est rigoureusement appliquée
• Avec le taux de fiabilité pratique ou indice de Pearl, avec des observations de cas réels.

En pratique, la symptothermie est bien plus efficace que les contraceptifs hormonaux comme la pilule ou l’injection. En effet, son taux d’échec est inférieur : 2% contre 7% pour la pilule, 7% pour le patch contraceptif et 4% pour les dispositifs injectables. Cela signifie qu’au bout d’un an d’utilisation pratique de chaque méthode, 4 à 7 personnes ayant utilisé les contraceptifs hormonaux sont tombées enceintes, contre 2 seulement pour celles qui ont pratiqué la symptothermie.

*Source : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/family-planning-contraception

 

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