Quand la douleur devient une zone de confort.


 

Et si ta douleur t’offrait un confort ?

Mon expérience personnelle et une invitation à l’introspection

En 2019, j’ai été soulagée d’apprendre que j’avais de l’endométriose. Ce diagnostic mettait enfin des mots sur des années de douleurs, et il m’a permis de me sentir moins seule. J’ai trouvé des communautés de femmes avec qui partager mon vécu, être écoutée, comprise, entourée.

Mais au fond de moi, je voulais guérir.
Et rapidement, j’ai eu l’impression qu’on m’avait mise dans une case, avec cette étiquette “endométriose” comme si c’était un état figé, une prison douce, un rôle que je n’avais plus le droit de quitter. Une sorte de zone de confort inconfortable. Or moi, les cases, je n’aime pas ça. J’ai toujours eu ce besoin de liberté, d’autonomie.

Alors, pour apaiser mes symptômes, j’ai dû me retirer cette étiquette, aussi bénéfique qu’elle ait pu être à court terme. J’ai dû créer mon propre chemin, hors des sentiers battus. Et j’ai observé, dans mon entourage aussi (notamment au travail), que certain·es choisissent inconsciemment de rester dans l’inconfort, simplement parce qu’il est connu. Cela m’a paru illogique… avant de comprendre que, psychologiquement, c’est un mécanisme humain.

La douleur comme repère : un paradoxe bien humain

On pourrait croire que personne ne choisit de rester dans la douleur.
Et pourtant…

Dans certains cas, la douleur devient un repère. Elle structure le quotidien, donne un sens à ce que l’on vit. Elle peut même offrir une forme de reconnaissance : on est perçue comme forte, résiliente, courageuse.

Ce phénomène a un nom en psychologie comportementale : le renforcement secondaire.
Cela signifie que même si une situation est désagréable (comme la douleur), elle peut générer des bénéfices inconscients : attention, compassion, excuse pour éviter certaines situations stressantes…

La douleur devient alors une zone de confort paradoxale.
On sait comment la gérer. On en connaît les contours. Elle fait presque partie de l’identité.

Plus d’info: La théorie du renforcement de B. F. Skinner / Psychologie | Psychologie, philosophie et réflexion sur la vie.

Le vertige du changement : quand sortir du confort de la douleur fait peur

Sortir de cette zone demande du courage.
Changer, c’est se confronter à l’inconfort de l’inconnu :

  • Remettre en question son mode de vie
  • Réévaluer ses habitudes, son alimentation, ses relations
  • Faire face à ses émotions refoulées
  • Se confronter à soi-même

En neurosciences, on sait que le cerveau aime ce qui est connu, car cela consomme moins d’énergie cognitive. C’est ce qu’on appelle la résistance au changement.

Et il y a cette autre peur, plus profonde :
Qui suis-je si je ne suis plus celle qui souffre ?
Sortir de la douleur, c’est aussi sortir d’un rôle. Parfois même, faire un deuil.

Observer sans juger : la première étape pour sortir de sa zone de confort

Si tu te reconnais dans ce paradoxe — vouloir aller mieux, mais rester là où tu es —, tu n’as pas à te juger.

Nos mécanismes de défense sont là pour nous protéger.
Même quand ils nous figent.
Même quand ils nous font mal.

La première étape n’est pas d’agir.
C’est de s’observer. Avec tendresse, lucidité, honnêteté.

C’est ça, la première clé vers l’apaisement.

Reprendre sa responsabilité, pas sa culpabilité

Tu n’es pas responsable de ton diagnostic.
Ni de ce que ton corps a traversé.
Ni des douleurs que tu ressens encore aujourd’hui.

Mais tu peux choisir ce que tu en fais maintenant.
Tu peux décider de retrouver un peu de pouvoir sur ton histoire.
D’écouter ton corps autrement, au lieu de le fuir.
Et rien que ça, ça change tout.

En Gyn’écologie émotionnelle, on n’efface pas la douleur. On l’écoute.

Dans mes accompagnements, je ne promets pas une “guérison miracle”.

Mais je propose un espace pour :

  • Écouter les signaux du corps autrement
  • Mettre du sens sur les douleurs
  • Identifier les émotions ou les contextes qui peuvent les amplifier
  • Se réconcilier avec soi, étape par étape

Souvent, derrière un symptôme, il y a un besoin émotionnel non reconnu, un déséquilibre intérieur, une relation toxique ou un rythme de vie non aligné.

Créer de l’espace pour explorer ça, c’est déjà commencer à se libérer.

Et toi, quelle forme de confort et de douleur choisis-tu d’explorer ?

Changer, c’est inconfortable.
Mais rester dans la douleur l’est aussi.

Alors, que choisis-tu aujourd’hui ?
L’inconfort d’un chemin vers plus de vérité ?
Ou le confort temporaire d’un quotidien figé dans la douleur ?

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse.
Juste le murmure de ton corps, si tu lui tends l’oreille.

Tu veux mieux comprendre les douleurs de ton cycle ? Sortir de cette bulle de protection, qui a été juste à un moment donné, mais qui a besoin d’évoluer ?

C’est exactement ce que permet la Gyn’écologie émotionnelle :

  • Faire de la place pour la vérité du corps
  • Et oser une nouvelle version de soi

Tu es prête à avancer ?
Découvre mes accompagnements ou viens m’écrire, je t’explique tout.